Lauréat·e·s des prix 2020 de la Division Chimie Physique

Rémi Dupuy, diplômé de l'ESPCI (Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles) et de l'Institut d'Optique, a effectué sa thèse sous la direction de Jean-Hugues Fillion à Sorbonne Université, et en partie au CERN. Ses travaux ont porté sur le processus de désorption induite par photons ou électrons dans les glaces moléculaires, et ses applications à l'astrochimie et à la dynamique du vide dans les accélérateurs. Il est actuellement en post-doctorat au Fritz-Häber Institute (Berlin) et travaille sur la caractérisation des interfaces liquide-vapeur et glace-vapeur par XPS à pression ambiante.

Chimiste théoricienne, Carine Michel cherche à comprendre les réactions chimiques complexes qui ont lieu à l’interface solide/liquide dans des contextes comme la valorisation de la biomasse, la préparation et la désactivation de catalyseurs hétérogènes, etc. Pour cela, elle a proposé un modèle de microsolvatation pour la catalyse hétérogène pour déterminer les effets de l’eau solvant sur les mécanismes réactionnels et l’activité catalytique. Elle s’appuie également désormais sur des méthodes d’évènements rares et des approches hybrides pour prendre en compte explicitement l’eau liquide au cours des simulations de réaction, approches hybrides qu’elle développe en collaboration avec S. Steinmann au Laboratoire de Chimie.

Elisabeth Lojou est Directrice de Recherche au Laboratoire de Bioénergétique et Ingénierie des Protéines (BIP, UMR 7281, Marseille). Elle y anime un groupe de bioélectrochimistes, dont l’objectif est la compréhension et le contrôle des processus de transferts d’électrons interfaciaux impliquant des protéines et des enzymes redox multicentres. Les enzymes ciblées sont extraites pour la plupart d’organismes extrémophiles, qui offrent une richesse de propriétés catalytiques. Grâce à une nanostructuration spécifique des interfaces électrochimiques, ces bioélectrodes autorisent des applications originales en biotechnologie (biopiles, biosynthèse et biocapteurs notamment).

Anne Zehnacker est directrice de recherche au CNRS, à l’Institut des Sciences Moléculaires d’Orsay. Elle travaille sur les aspects spectroscopiques de la chiralité. Elle cherche à caractériser la spécificité des interactions entre molécule chirale dans une paire moléculaire isolée en phase gazeuse, à basse température, par des méthodes de spectroscopie laser. Un exemple récent est la différence de liaison hydrogène entre les deux énantiomères d’un neurotransmetteur et une séquence peptidique reproduisant la protéine du récepteur. Elle s’intéresse aussi à la caractérisation des interactions moléculaires par dichroïsme circulaire vibrationnel an phase condensée, par exemple à l’organisation d’un solide chiral.