En septembre 1931, la British Association for the Advancement of Science (BAAS) a organisé une table ronde sur le thème de « l'évolution de l'univers en expansion ».
Cet événement constitue un tournant dans le développement de la cosmologie relativiste : c'est la première fois que la cosmologie relativiste, en tant que science faisant autorité, est présentée à l'opinion publique.
Mais les orateurs du débat incluent aussi plusieurs chercheurs humanistes qui ont établi des liens entre l'évolution de l'univers et l'évolution de la vie et de l'esprit. Ces contributions, en particulier celles de Jan-Christiaan Smuts, alors président de la BAAS, montrent comment la science, qui venait de se développer, a été réorientée et détournée pour justifier les récits impérialistes britanniques.
Cet épisode historique sert de mise en garde : même dans des disciplines apparemment éloignées de la vie humaine quotidienne ou de l'environnement, les sciences de la vie et de la terre ne sont pas les seules à être concernées loin de la vie humaine quotidienne ou des applications pratiques, la recherche scientifique court en temps réel le risque d'être détournée à des fins politiques. Cela soulève de nouvelles questions sur la responsabilité des scientifiques à la lumière d'une telle réaffectation.
Article posté le 07/05/2024