Pressions négatives dans les plantes : effets extrêmes dans les arbres et les plantes carnivores

Orateur : Philippe MARMOTTANT (LIPhy)

Jeudi 19 septembre 2019 11:30 - Durée : 1 heure
Lieu : UFR PhITEM - Bâtiment A-Michel Soutif - Amphi Sud - 126, rue de la Piscine, 38400 St Martin d’Hères

Dépourvues de cœur pulsant, les plantes ont développé d’autres stratégies très efficaces pour faire circuler les fluides au sein de leurs conduits internes. L’évaporation est l’une d’entre elle : en acceptant de perdre un peu d’eau au niveau des feuilles, les plantes créent de très fortes dépressions qui mettent en mouvement la sève vers le haut de l’arbre. Ces dépressions sont phénoménales et ont pour conséquence que la pression devient négative, jusqu’à -189 bars pour certaines plantes. Une autre stratégie est d’utiliser la pression osmotique, ce qui pressurise la sève élaborée chargée en sucres et l’envoie dans le reste de l’arbre.

Au cours de ce séminaire, nous illustrerons deux effets extrêmes liés à aux pressions négatives. Le premier effet est la cavitation de la sève en cas de trop forte sécheresse. La cavitation est la nucléation brutale de bulles gazeuses, et leur développement sous forme d’embolie stoppant la circulation de la sève. Ces cavitations émettent des sons ultrasonores et sont visibles dans les feuilles.

Le deuxième effet présenté sera la succion étonnement rapide réalisée par certaines plantes carnivores aquatiques, les utriculaires, qui avalent littéralement leurs proies dans des pièges redoutables s’ouvrant et se fermant en quelques millisecondes seulement.

Entrée libre

Contact : Catherine.Quilliet[a]univ-grenoble-alpes.fr ou sfp[a]grenoble.cnrs.fr

 

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