Le collège des sociétés savantes académiques (COSSAF) dont est membre la Société Française de Physique, à l’issue d’un processus d’écriture collective et de vote des membres, publie aujourd’hui un communiqué pour attirer l’attention des tutelles de l’enseignement supérieur et de la recherche (Universités, organismes de recherche et grands établissements, ministères) sur l’importance de défendre la liberté académique, « la liberté de penser et d’enseigner sous l’égide de l’État mais en toute indépendance », dans un contexte d’attaques croissantes en France et dans le monde.
Ce sont aujourd’hui des pans entiers de recherches (biologie, toxicologie, sciences humaines et sociales, droit de l’environnement, histoire, sciences de l’environnement et du climat…) dans lesquels les chercheurs et chercheuses voient leurs résultats (quand ces derniers ont pu être produits) attaqués ou mis en doute. Cette remise en cause menace l’apport des connaissances produites par les sciences à la société.
Or, bien que la liberté académique soit un droit fondamental et fonctionnel essentiel à la pratique professionnelle et au débat démocratique, elle bénéficie de garanties moindres que celles accordées aux journalistes pour la protection du secret des sources, ou aux juges avec l’indépendance des magistrats du siège.
Le Collège des sociétés savantes académiques de France appelle donc instamment les tutelles de la recherche publique à mettre en œuvre tous les moyens à leur disposition, y compris les moyens juridiques, pour la protéger.
Article posté le 21/10/2024